Marie-Mai enflamme le Théâtre St-Denis

Article par Karianne Falcon
Photos par Martine Boucher


Jeudi dernier, Marie-Mai donnait le coup d’envoi à sa série de vingt spectacles en vingt-quatre jours. Une expérience de taille pour la chanteuse et son équipe : « Ma gang et moi on n’a jamais mis autant de temps sur un show», a-t-elle mentionné. Une chose est indéniable : le résultat est là. Le public a eu droit à une soirée haute en couleurs, pour ne pas dire grandiose, voire tout simplement UNIQUE. En fait, il manque de qualificatifs pour décrire le sentiment palpable qu’ont vécu les gens présents dans la salle, et celui que vous aurez aussi la chance de connaître jusqu’au 9 janvier prochain si vous assistez à ce spectacle démentiel. Rarement, le public québécois a pu profiter d’une mise en scène aussi spectaculaire. Des lanternes lumineuses suspendues au plafond qui montent et descendent sur scène à certains moments du show, des éclairages bleu, blanc, jaune, magenta, mauve,  rose, rouge, vert, des effets lumineux scintillants de couleurs argent et or, des montages vidéo en rafale sur écran géant, des portions du spectacle diffusées en direct sur l’écran et des cages pour ses danseuses. Bref, une ambiance digne de Las Vegas. Il faut dire qu’au lancement de la programmation 2015-2016 du Théâtre St-Denis en septembre dernier, Marie-Mai n’avait pas caché s’être inspirée de Britney Spears, qu’elle a rencontré dans la ville du jeu en mars 2015.


Toute désignée, étant donnée son absence de plus d’un an sous les projecteurs, Marie-Mai a défoncé la soirée avec son nouveau titre Je reviens, composée expressément pour son retour sur scène, et dont le vidéoclip officiel avait été dévoilé sur le web plus tôt dans la journée. Dès les premiers jeux de lumière, de vifs applaudissements se sont faits entendre dans la salle, avec des fans visiblement heureux de retrouver leur favorite. La chanson Je reviens dégage une atmosphère originale par ses sonorités quelque peu bollywood, qui évoque des images du désert du Sahara. La mise en scène allait aussi en ce sens  avec des mouvements tantôt lents, tantôt plus saccadés, et des costumes inusités : camisole à pois, hauts à paillettes, jupes satinée noire et carreautée, pantalon ample, etc. Et voilà, la dynamique de feu qui allait régner tout le spectacle était installée. L’auteure-compositrice-interprète de trente-et-un ans a également ravi la foule avec la pièce Ne m’écoute pas, dont le début s’est entamé avec une sorte de dialecte rappelant les tribus anciennes, puis à laquelle la blonde chanteuse a inséré un passage de R&B et hip hop à la Nicki Minaj, artiste dans la peau de qui elle s’était glissée en octobre dernier lors de sa prestation à l’émission Lip Sync Battle : face à face, animée par Joël Legendre. Son interprétation de Mentir était tout aussi épatante, avec ses danseuses qui ont enchaîné quelques mouvements de danse saccadés dans les cages, donnant l’illusion qu’on se trouvait devant un ring de boxe, puis Marie-Mai, radieuse comme toujours, est apparue sur scène avec un combi-short de couleur pêche à franges, digne des garde-robes de Beyoncé et JLo. Un costume à couper le souffle!


Connue pour son énergie à revendre et sa gestuelle bien à elle : coups de poing dans les airs, ses mains qu’elle fait aller dans les airs, ses petits déhanchements sensuels du bassin et ses pas de danse en tournant sur elle-même, celle qui compte cinq albums à son actif est sortie de son répertoire musical personnel, le temps de surprendre le public avec des reprises des pièces Lean On ( Major Lazer, MØ et DJ Snake), Sorry ( Justin Bieber),  Blank Space ( Taylor Swift), chantée en duo avec son mari, Fred St-Gelais. Sans oublier sa couverture du titre Smells Like Teen Spirit de Nirvana, où la chouchou du Québec, loin des costumes flamboyants qu’elle a l’habitude de porter, arborait un une pièce noir, revêtu d’un voile, qui évoquait le côté sombre du morceau. Elle en a livré une interprétation très juste avec une voix toute en puissance qui traduisait bien la détresse véhiculée par les paroles. Une très belle réappropriation qui lui a valu des éloges.


Dans une robe blanche ornée de brillants argentés, telle une tenue de mariée, Marie-Mai, qui, entourée de quelques directeurs artistiques, assure la mise en scène de ce tout nouveau spectacle, a offert pour la première fois devant ses fans la chanson Almost, qu’elle a écrite et dont le vidéoclip a été réalisé par Fred St-Gelais lors de leur séjour en Californie. Rappelons que cette chanson a fait couler beaucoup d’encre l’été dernier, alors que le célèbre bloggeur des stars Perez Hilton est tombé sur le single de la chanteuse et l’a publié sur son site web qui, chaque jour, génère des millions de vue. En duo avec son mari, la vétérante a chanté le titre Jet Lag, dont la version originale est une collaboration avec le groupe Simple Plan, qui a fait un véritable tabac à l’été 2011, pour ne pas dire le hit de cet été.


Pendant la soirée, Marie-Mai a également interprété plusieurs autres de ses pièces à succès, dont À bout portant, C’est moi, Cobra, Conscience, Déjà loin,  Garde  tes larmes,  Indivisible, Je cours,  Rien à perdre, Tourner, et plusieurs autres. Bien sûr, il y a eu le titre Différents, que son interprète a défini comme un « refuge pour les gens qui ne se sentent pas à leur place». Puis, Qui prendra ma place? En introduction à ce titre, la chanteuse a laissé savoir qu’en s’éloignant de la scène pendant un an, elle a vécu certaines inquiétudes, s’interrogeant notamment sur l’intérêt de ses fans à son retour. Avec la foule en délire lors de cette première médiatique, elle a eu sa réponse. Ils sont toujours fidèles au poste. Après deux heures de pur délice, la soirée a pris fin avec un medley à savoir électro des chansons Encore une nuit, Comme avant, Chanson d’hier et demain et Rien. Une combinaison un peu étonnante considérant les versions initiales de ses titres, mais rafraîchissante. Avec un public réceptif  et plein d’entrain du début à la fin, Marie-Mai et sa troupe peuvent crier mission accomplie. Seul petit bémol : L’éclairage un peu trop aveuglant par certains moments.  Sinon, Marie-Mai en quelques mots : explosive, fabuleuse, sublime… ÉPOUSTOUFLANTE.


En terminant, elle a tenu à remercier son équipe du tonnerre : Maxime Lalanne (batterie),  Guillaume Doiron ( guitare), Guillaume Marchand Clavier ( clavier) et ses danseuses qui lui apportent l’énergie féminine qu’elle souhaitait avoir depuis longtemps sur scène, à noter Marina Bastarache, l’une des collaboratrices de l’émission Code F.



Bien sûr, une soirée à aussi grand déploiement a attiré plusieurs personnalités du gratin artistiques québécois, dont Anick Dumontet, Andréanne A. Malette (BFF de Marina Bastarache, avec qui elle a récemment fait un voyage de surf au Salvador), Anouk Meunier, Élyse Marquis et sa fille Alice, Émilie Fournier, Florence K, Gardy Fury,  India Desjardins, Jean-Philippe Dion, Josélito Michaud, sa femme Véronique et leurs filles, Joey Scarpellino, Julie Lefebvre et son conjoint, Karl Hardy et Vanessa Duchel, Marie-Claude Barrette, Mario Dumont et leurs deux filles, Mathieu Baron, Maxime Proulx, Sophie Pelletier, Sophie Nélisse, Valérie Chevalier et nulle autre que Julie Snyder, amie de longue date et complice de Marie-Mai.


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