Gala drôlement bénéfique d’Oxfam-Québec

Entrevue par Marie-Laurence Marleau
Photo: Oxfam

 André Sauvé animera le premier Gala Drôlement bénéfique d’Oxfam-Québec le 3 mars, au Théâtre Saint-Denis. Ayant pour objectif d’aider Oxfam-Québec à lutter contre la pauvreté et l’injustice sociale, ce gala mettra également en vedette les humoristes Corbeil et Maranda, Boucar Diouf, Virginie Fortin, Cathy Gauthier, Sylvain Larocque, Daniel Lemire, Laurent Paquin et Billy Tellier. Pour l’occasion, André Sauvé nous donne un avant-goût de la soirée et nous parle de son implication auprès d’Oxfam-Québec.

Petite Boîte: D’où est venue l’initiative du Gala Drôlement bénéfique?


André Sauvé: Il s’agit d’une idée conjointe entre Oxfam-Québec et moi. Oxfam a eu l’idée d’organiser un gala et en tant que porte-parole, j’étais désigné à l’animer. Ça fait partie de mon investissement auprès d’Oxfam-Québec, un investissement qui prend toutes sortes de formes dont celle d’animer le Gala Drôlement bénéfique.

P.B: Est-ce qu’on peut s’attendre à des numéros sur mesure, en lien avec la thématique de la soirée?


A.S: C’est sûr que je vais reprendre certains numéros de mon spectacle Être, dans les présentations, mais chaque humoriste y va de sa touche personnelle. Les numéros ne porteront pas spécifiquement sur Oxfam, sur l’aide à l’étranger puisque cela ferait un gala qui est trop orienté. Chacun y va avec ses azimuts, sa couleur à lui. Il ne faut pas oublier que les gens viennent pour rire et non pour rabattre les difficultés de l’aide humanitaire. Ils viennent pour rire, sachant que les sous vont à quelque chose de louable. 

P.B: Le Gala rendra aussi hommage à Yvon Deschamps, un ambassadeur d’Oxfam-Québec qui a été ton mentor et qui a beaucoup contribué l’essor de ta carrière d’humoriste. Qu’est-ce que ça te fait de lui rendre à nouveau hommage le 3 mars?


A.S: En même temps cela va de soi, l’hommage est quasiment comme intrinsèque. Yvon a été porte-parole d’Oxfam pendant plusieurs années. C’est vraiment un concours de circonstances. Pour moi, c’est comme une suite. Je poursuis le chemin qu’il a tracé. C’est sûr qu’il sera présent ce soir-là et ça fait partie de lui rendre la pareille.

P.B: Est-ce qu’on peut s’attendre à quelque chose de particulier pour cet hommage?


A.S: En fait, l’hommage, ce n’est pratiquement pas comme un hommage à Yvon Deschamps. On veut souligner sa présence et le travail qu’il a fait avec Oxfam, mais pas dans l’ordre d’un vrai hommage, comme ce fut le cas il y a quelques années, avec Juste pour rire.


P.B: Sait-on déjà dans quel projet Oxfam investira les sous amassés lors du gala? 


A.S: Ce n’est pas encore déterminé, mais c’est sûr qu’ils seront investis là où il y a des urgences.

Parallèlement avec Oxfam, j’ai instauré un projet qui s’appelle Azimut et qui est destiné à de jeunes décrocheurs. Les sous amassés lors du gala ne seront pas versés dans ce projet-là, puisqu’il s’agit d’un projet à part. Toutefois, je l’organise pour permettre à de jeunes décrocheurs de participer à des projets d’Oxfam-Québec et de s’initier à la solidarité internationale. Cette année, dix jeunes de la Maison Jonathan iront en Bolivie à la fin du mois de février.

P.B: D’ailleurs, tu es déjà allé au Burkina Faso. Aimerais- tu participer à d’autres projets humanitaires d’Oxfam-Québec?


A.S: Pour ce projet-ci, il n’a jamais été question que je parte avec les jeunes, puisqu’ils seront accompagnés par trois animateurs qui vont être à même de les encadrer sur place. Par contre, il n’est pas dit qu’une autre fois, en tant que porte-parole, je n’irai pas dans d’autres projets d’Oxfam et faire comme j’ai fait pour le Burkina Faso.

D'une vision plus personnelle


P.B: Qu’est-ce qui t’a poussé à t’impliquer avec Oxfam-Québec?  Pourquoi avoir choisi Oxfam-Québec plutôt qu’un autre organisme?


A.S: Mon implication avec Oxfam a commencé en 2011, alors que j’étais porte-parole pour la marche 2/3 et de fil en aiguille, mon implication avec Oxfam a augmenté.

J’ai toujours été très attiré par le travail humanitaire. Ça m’a toujours interpellé de donner aux plus démunis. Je me souviens, plus jeune, je voulais être médecin sans frontière, mais j’étais tellement poche en sciences que mon rêve s’est évanoui! Toutefois, cet élan  d’aide est demeuré et je pense que, ce qu’il faut, c’est de l’exercer dans des expertises qui sont les nôtres et comme porte-parole, je me trouve à apporter une aide dans ce dont je suis plus habile; je suis plus habile avec les mots et les blagues qu’en bistouri!

P.B: En quoi est-ce que l’apport d’Oxfam-Québec, sa mission, s’inscrit dans tes propres valeurs?


A.S: L’aide humanitaire, c’est une valeur que j’ai depuis longtemps. Dans le métier qu’on fait, on est souvent sous les projecteurs et dans le monde du show business. Pour moi, c’est comme un rééquilibre avec le travail que je fais de donner à une cause, d’aider et de côtoyer les gens de l’humanitaire; de se plonger dans un bain d’humanité.

P.B: Y a-t-il une situation qui t’a particulièrement marquée dans le cadre de ton travail avec Oxfam-Québec?


A.S: En fait, c’est drôle, ce qui m’a marqué quand je suis allé au Burkina Faso, ce n’est pas tellement la misère. Bien sûr, on la côtoie. On voit des gens dans des situations qui ne sont pas drôles, mais ce n’est pas cela qui fût le plus marquant. Ce qui m’a surtout touché, c’est leur volonté de vouloir s’en sortir. Ça, ça m’a beaucoup touché. Même si parfois, tout va mal, ce sont des situations extrêmement difficiles,  l’espèce de résilience, de volonté que les gens ont de vouloir s’en sortir, c’est extrêmement gratifiant. Lorsqu’on voit les gens observer la situation dans laquelle ils sont et y mettre du positif, c’est extrêmement touchant. C’est une des grandes leçons que l’on retire, quand on côtoie la pauvreté. C’est plus cela que je retiens que la misère comme telle. Il y a un espoir incarné. C’est l’espoir sur le terrain, l’espoir pratique.


P.B: Une personne sur trois vit actuellement dans l’extrême pauvreté. Quels sont, selon toi, les gestes peut-on poser au quotidien pour tenter d’enrayer la pauvreté?


A.S: Je pense que des événements comme la soirée Drôlement bénéfique en sont.

C’est toujours un apport de toutes sortes de moyens qui sont simples à faire. En m’impliquant auprès d’Oxfam et en envoyant de jeunes décrocheurs en Bolivie, j’ai trouvé le moyen de m’impliquer concrètement devant un problème qui est immense et je dirais aux gens de trouver une voie qui leur ressemble. Pour moi, ça été celle-là, mais pour un autre, ça pourrait être n’importe quoi : on peut faire des dons, donner de son temps, aller donner du temps à Oxfam-Québec sur le terrain… Chacun peut y trouver sa voie, mais je pense qu’il est important de s’investir dans des choses concrètes.


Le Gala Drôlement bénéfique d’Oxfam-Québec se tiendra le 3 mars au théâtre Saint-Denis. Pour vous procurer des billets de l’événement, visitez le www.ticketpro.ca. 

Il est également possible de s’impliquer auprès d’Oxfam-Québec en visitant le www.oxfam.qc.ca.

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