10 questions | Un vent de fraîcheur nommé Tamara Weber-Fillion

Entrevue par Martine Boucher
Photo: tamarawf.com




1. On t’a découverte à l’émission La Voix l’an dernier. Comment as-tu vécu cette aventure?


Tamara : J’ai fait des rencontres exceptionnelles et vécu une aventure riche en émotions, mais j'avoue que je préférerais toutefois m'en dissocier pour être reconnue pour mes trucs à moi, mais ça viendra.


2. Cette année, tu supportes ton amie Annabelle Doucet dans sa participation à La Voix, ça doit te rappeler plein de beaux souvenirs! Quel est ton plus beau souvenir de ton passage à La Voix?


Tamara : Ouf, bonne question! Étrangement, j'ai eu beaucoup de plaisir lors de la performance du duel, parce que pour nous c'était plutôt comme un trio, pas un combat, on était très complices et nous le sommes encore. Je suis vraiment sorti de ma zone de confort pour cette chanson; pas de guitare et pas vraiment une chanson à voix non plus. C'était surtout une expérience de scène et d'énergie! C’était sympa de faire ça dans la mesure où je suis plutôt folk dans la vie et que ça m'a permis d'explorer une facette vers laquelle je ne me serais probablement pas dirigée. Et pour Annabelle, je suis hyper fière de mon amie! Ça fait longtemps que je vois son parcours, elle a tellement travaillé fort autant sur elle-même que sur la musique pour se rendre là. C'est plaisant de voir cet aboutissement et son talent enfin reconnu à l'échelle qu'elle mérite. Il y a tellement de talents au Québec, il suffit parfois juste d'avoir une vitrine pour l'exposer! C'est aussi vraiment cool de vivre ce trip-là d'une manière totalement différente!


3. Ton album lancé il y a quelques mois, a été très bien accueilli dans les magasins et par le public. Es-tu heureuse de la réaction depuis la sortie de l’album?


Tamara : Absolument! C'était quand même un très grand stress de voir la réaction du grand public, car honnêtement ce qu'on a montré de moi à l'émission n'est pas très représentatif de ce que je fais. J'avais peur que les gens s'attendent à autre chose. C'est rassurant de voir que les gens s'attachent autant à une personnalité qu'à une voix et quand ils aiment, ils aiment d'un amour pur. Mes fans sont les meilleurs!


4. Ton album s’intitule Time, Wind and fire. Qu’est-ce qui t’a inspiré ce titre?


Tamara : Pour 3 raisons à commencer par l'astrologie. Je suis un signe d'air, passionné d'astrologie (Wind). J'ai partagé un petit bout de vie avec un signe de feu (Fire) et c'est un album qui en gros s'est écrit sur environ 5 ans, donc pas mal de temps (Time), d'où le titre. Deuxième raison, c'est un clin d'œil à un livre que j'ai particulière apprécié de mon écrivain favori : Antoine de St-Éxupéry. Le livre s'intitule Sand, Wind and Stars. Troisième et dernière raison (pour le moment, car je suis probablement capable d'en trouver d'autres haha) : à défaut d'avoir un premier album homonyme, j'ai essayé fort de faire coïncider mon titre d'album avec mes initiales, mission accomplie! #TWF


5. Quand j’écoute ton album, j’ai l’impression d’écouter la trame sonore d’une vie; c’est très intimiste. Qu’est-ce qui t’a inspiré ces chansons? Et dans quel état composes-tu? (le matin avec un petit café, toute la nuit alors que tout le monde dort…)


Tamara : C'est en effet la trame sonore de certaines périodes de ma vie. C'est une chose que j'apprécie dans la musique, quand un artiste te laisse entrer dans ses joies et ses peines, quand tu peux te reconnaître, ou du moins te sentir compris le temps d'une chanson. Je compose surtout quand je suis triste, ma guitare me sert d'exutoire et je suis chanceuse d'avoir ça. Ça me fait autant de bien que ça en fait aux gens qui l’écoutent. Je suis le genre de personne à qui ça fait du bien d'écouter de la musique triste et je sais que je ne suis pas la seule. Je n'ai pas vraiment de rituel de composition de chansons. Je compose quand l'inspiration vient. Je ne me mets pas dans des situations où je m'oblige à composer, parce que je veux que ça vienne du cœur et non de la tête quand j'écris. Certains me le reprocheront, mais il s'agit de mon art après tout… Sinon, je suis définitivement une personne nocturne, donc en soirée c'est plus propice.


6. Tu as lancé cet album pas si longtemps après ton passage à La Voix. Ça s’est fait rapidement ou tu y travaillais déjà avant La Voix?


Tamara : Comme mentionné plus tôt, les chansons ont êtes composées sur environ 5 ans, pas non-stop évidemment, mais la première chanson qui a été composée sur l'album est Unsettled Heartbeats que j'ai écrit en 2009, si je ne m'abuse.


 7. Tu joues beaucoup dans le métro, ça doit être une expérience très enrichissante et une leçon d'humilité; Qu'est-ce que tu apprends en chantant dans le métro humainement et professionnellement parlant?



Tamara : Je n'ai jamais vraiment réfléchi à ça, mais dans le métro, les gens ne sont pas obligés de donner, de s'arrêter, ni même d'écouter. C'est un défi d'aller chercher l'attention de quelqu'un, défi que je m'efforce de relever chaque jour en remaniant des chansons de manière à faire vibrer des cordes sensibles, ou du moins de façon différentes. Il m'arrive parfois de me dire que ma place n'est pas dans le métro, mais dans une salle de spectacle, mais au final, c'est une expérience comme une autre en plus de me forger le caractère. Ce n'est vraiment pas pour tout le monde jouer dans le métro et c’est plus dur que ça en a l'air. Par contre, j'avoue que je me suis beaucoup améliorée depuis que j'y joue. Comme je joue seule la plupart du temps et comme je sais que les gens ne sont pas nécessairement là pour m'écouter, je me permets d'essayer beaucoup de choses autant côtés tonalités qu'arrangements et ça fait que j'ai plusieurs adaptations de la même chanson et que certaines sont complètement différentes de la manière dont je les jouais à l'époque et pour le mieux. En ayant joué une chanson des centaines de fois, il est normal de voir une petite évolution.


8. Aimerais-tu un jour tenté ta chance hors-Québec, en Europe ou au Canada anglais par exemple?

Tamara : C'est certain, que je ne veux pas me limiter au Québec, si j'en ai la chance. Mon but serait en fait que ma musique me fasse voyager vers le plus d'horizons possible


9. La prochaine étape, c’est la tournée et les spectacles, j’imagine! Si les gens veulent te voir sur scène, où pourront-ils le faire et quand?


Tamara :

- Le 13 février prochain : premier show en formule band, des nouvelles compos aussi. Ça va être une belle soirée au Vieux Bureau de Poste de St-Romuald.

- Le 18 février à la Ninkasi du Faubourg dans le cadre du OFF RIDEAU.

- Le 6 mars je serai au Sous-Bois de Chicoutimi.

- Le 9 mars c’est ma rentrée Montréalaise au Verre bouteille.

- Le 13 mars au Lion d'Or pour une soirée bénéfice pour l'école Mark Bourque, une fondation dans laquelle je m'implique depuis quelques mois. Ce sont des pompiers et des policiers qui chaque année vont en Haïti et bâtissent une école. Cette œuvre me rejoint énormément, car je crois que pour sauver un pays il faut l'éduquer et j'ai également un rêve de faire une différence pour mon pays natal)

- Le 25 Mars, je joue au Palais Montcalm dans la série découverte de vitrine sur la relève.


10. En terminant, chez Petite Boîte on aime beaucoup savoir ce qu’écoutent nos artistes favoris. Toi, quelle chanson ou quel album écoutes-tu en boucle ces temps-ci?


Tamara : Ces temps-ci j'écoutais la chanson Take Me to church de Hozier en boucle, parce que j'essayais de l'apprendre et ce n'est pas une chanson facile. Sinon, j'écoute souvent le reste de l'album de Hozier parce qu'il est excellent! Sinon, je viens d'acheter l'album Sad songs for dirty lovers, un des premiers albums du groupe The National. J'adore ce groupe et l'album, bien que méconnu, est excellent aussi! Ed Sheeran est régulièrement dans mes oreilles, ainsi qu'Elliott Smith.




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