Article par Marie-Laurence Marleau
Photos par Kim Léveillé
Câest dans une salle pleine du théâtre Corona que Korine Côté nous a
présenté mardi soir Mon Show!, un
tout premier one-woman-show en huit ans de carrière. Il faut dire quâen huit
ans de carrière, Korine Côté en cumule des expériences : en plus dâavoir
pris part à lâémission Les 5 prochains diffusée sur ARTV, elle a
créé deux webséries et a été chroniqueuse pour les défuntes émissions Un gars le soir, Brassard en direct  et Cliptoman; des expériences qui lui
auront permis de prendre du gallon et de gagner sa place parmi les humoristes
québécois de talent.
Câest donc sans tambour ni trompette, sans flafla et dans une désarmante
simplicité quâelle sâest présentée devant son public mardi soir. Elle nâa pas
cherché à plaire à qui que ce soit, elle nâa pas forcé la note et pourtant,
elle a plu énormément. Elle a conquis son public dès les premiers instants,
avec une authenticité et une vérité fracassantes. Korine Côté a le don de
diriger ses flèches au bon endroit et de mettre les mots justes sur une
situation qui frôle le cap de lâabsurdité; une audace bien choisie dit-on.
Pendant plus dâune heure et demi de spectacle, elle a multiplié les gags
sur des sujets tous aussi variés les uns que les autres : des Anges de la
rénovation aux filles, en passant par les petites annonces, les bed and
breakfeast, les émissions de Canal D et le magasinage, tout y était! Avec
lâautodérision et lâhumour pince sans rire quâon lui connait, elle nous a
expliqué à quel point elle pouvait être émue en regardant les Anges de la rénovation, a critiqué la
décision de Coors Light dâavoir sorti des bouteilles de bières à gros goulot et
nous a raconté ses mésaventures de voyage. Elle va même jusquâà inventer le
verbe « se koriner », qui découle dâune de ses péripéties en avion!
La deuxième partie sâest avérée tout aussi loufoque que la première. Dès
les premières minutes, lâhumoriste sâattarde aux menus de restaurants et tente
de démystifier lâappellation « potage du moment ». Elle critique
aussi le nombre grandissant dâémissions de cuisine et souligne lâutilisation
abusive du mot « épicurien », un mot qui, selon elle, aurait été
inventé « en 306 avant Jésus-Christ par Christian Bégin! ».
Dans un autre ordre dâidées, Korine Côté avoue ne pas être une grande
adepte du magasinage. Elle nous explique à quel point elle « déteste les
skinny jeans », des pantalons beaucoup plus faciles à mettre quâà enlever.
Elle nous rappelle aussi à quel point les filles se comparent entre elles et
peuvent être « bipolaires » et passer des rires aux larmes en
seulement quelques minutes.
Par ailleurs, la mise en scène, signée par Alexandre Barrette, est
épurée et nâest pas sans rappeler la simplicité de Korine Côté. Cette dernière
ne joue quâavec un seul objet : un tabouret en bois fabriqué de son propre
cru.
Bref, pour son premier one-woman-show, Korine Côté impressionne et nous
présente un spectacle à son image : dynamique, simple et authentique!
Pour connaître ses
prochaines dates de spectacles, visitez le www.korinecote.com
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